Page:Machado de Assis - Quelques contes.djvu/246

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pouvais compter sur lui. Il devait d’abord aller à une sauterie, rue da Carioca.

— Peut-on entrer ? cria une voix dans le corridor.

— Enfin ! voici notre homme.

Jean Viegas alla ouvrir la porte ; c’était Calixte accompagné d’un jeune homme inconnu, qu’il présenta à la ronde : « Monsieur Queiroz, employé à la Santa Casa ; il n’est pas mon parent, quoique nous nous ressemblions comme deux gouttes d’eau. Qui voit l’un voit l’autre… » Tout le monde rit de la plaisanterie de Calixte, qui était laid comme un pou, tandis que Queiroz était un beau gars de vingt-six à vingt-sept ans, aux cheveux noirs, aux yeux noirs, et très élancé de taille. Les jeunes filles se turent un instant, dona Felismina mit toutes voiles dehors.

— Vous sommes en train de jouer aux jeux de gages ; êtes-vous des nôtres, Messieurs ? demanda la maîtresse de la maison. Jouez-vous, monsieur Queiroz ?

Queiroz répondit affirmativement, et examina les autres personnes. Il en connaissait deux ou trois dans le nombre, et échangea quelques