Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, II.djvu/146

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

66 REMEDE DE FORTUNE

Et ce te destruit et affole ;

Car tu penses et ymagines, 1828 Ce m'est vis, songes ou devines,

Qu'elle pas n'entende ou congnoisse

L'amour qui en ton cuer s'engroisse,

Et crois qu'elle ne voie goûte. 1 832 Mais si fait; de ce ne te doubte.

Car elle est sage et parcevant

De congnoistre un cuer décevant

Au maintieng et a la parole; 1 836 Ne ja si soutil parabole

Ne dira qu'elle ne l'entende;

Et s'elle en voit un qui se rende

En amours de vray sentement 1840 Pour vivre et morir loiaument,

Si com tu le fais et as fait,

De cuer, de penser, et de fait,

Legierement le congnoistra, 1844 Comment que fort a congnoistre a

Cils qui vuet avoir sans doubtance

La juste et vraie congnoissance

Pour congnoistre le cuer loiai 1 848 Dou mauvais et dou desloial,

Car c'est chose moult reponnue.

Mais ta dame, qui est tenue

Pour la millour et la plus sage i852 Des dames, scet tout ton corage,

Qu'Amours li aprent et enseingne

Par la vraie et loyal enseingne

1827 AMC Que — 1828 E Cest vis — i83o E sengrosse — i83i ^ ni — i832 F ci — i833 est manque dans K — 1834 J cuer damant— 1 835 A maintient — i836 CEKJ soutiue(£" soubtille) parole — 1837 EKJ diras; C quelle nentende — i838en manque dans E — 1842 ABE pensée — 1843 AFMD la — 1846 M con- gnissance — 1848 manque dans J \ A deloial — i852 ton manque dans £— 1 853 A ensengne — 1854 Les mss.[sanf F) donnent Pour.

�� �