Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, II.djvu/172

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En ta complainte et que tu teingnes
Que Fortune t’a esté dure,
Amere, diverse et obscure,
Et que maintes fois appeilée
L’as fausse, traître prouvée
Et ton anémie en tous cas,
Je vueil estre ses advocas
Et te vueil prouver par raison
Qu’onques ne te fïst traïson,
N’onques ne te fu annemie,
Einsois t’a esté bonne amie,
Selonc ce qu’elle scet amer
Et estre douce en son amer.
Et pour mieus prouver ton contraire,
Te vueil ceste demande faire :
Fait cils mal qui fait son devoir? »

L’Amant.

« Nennil, ma dame. »

Esperence.

« Tu dis voir.
Mais encor avec ton tesmoing
Je di par raison et tesmoing
Que, se Fortune t’a osté
De la joie ou tu as esté,
Dont tu as receii maint mal,
Que traïson ne fait, ne mal ;
Car elle fait ce qu’elle doit,

25o6 E et tu tiengnes — 2609 E mainte — 25 10 E faulte tris- trece; C fausse tristre priuec — ib\-] J soit; E veult — 25 18 E Estre douice — 2520 B Je. Après ce vers A met Esperence — 252! KJ Méfiait cilz qui — 2523 FB aueuc ; CEKJ auant ton (.E te) tesmoing — 3525 E este — 2P28 CE ne fist; KJ na fait —

2529 KJ elle a fait.