Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, II.djvu/210

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l30 REMEDE DE FORTUNE

3540 Seur amant et de commander, Je, qui souvent de cuer souspir, Gettai un plaint et un souspir, Car bien vi qu'il me couvenoit

3544 Respondre, et il appartenoit. Lors recouri je sans paresse A Esperence, ma deësse, Qui me mist en cuer et en bouche

3548 De dire ce qui plus me touche. Si que moult pàoureusement Respondi assez simplement : « Ma dame, refuser ne puis

355 2 Vostre commandement, et puis

Qu'il vous plaist, je vous en diray Le voir, ne ja n'en mentiray, Qu'a vous vérité n'iert couverte

3556 De moy, pour gaaing ne pour perte ; Mais volentiers m'en déportasse, S'il vous pleiïst, dame, et j'osasse. Si vous pri, ma dame, pour Dieu,

356o Que, se je di en aucun lieu

Chose qui vous puist anuier, Vueilliés mon deffaut supplier, Et vous pri qu'escusez en soie;

3564 Car volentiers pas ne diroie

Chose qui vous deiist desplaire. De ce Dieu vueil a tesmong traire.

Ma dame, tout premièrement 3568 Vous dirai le commencement,

��3542 CE Jetai un moult parfont souspir — 3544 manque dans J — 3545 CE recouuri ; E peresse — 3552 C Vo c. — 3556 F gaing; B gaeingne; CEJ gaaigne: M ne pour gaaing — 3557 & me — 3558 dame manque dans C — 355g ma manque da>is E — 3563 pri manque dans C; J ^uescuser — 3566 CEJ vueil dieu.

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