Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, II.djvu/307

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LE DIT DOU LYON 227

Et il me crient tant comme il puet, 1 920 Et croy qu'Amours a ce l'esmuet,

Et si l'ay longuement au doy

Peii et norri, je le doy

Mieus amer c'une beste estrange ; 1924 Car volentiers fui et m'estrange

Des bestes qui ne sont privées,

Pour ce que condicionnées

Sont de si divers esperis 1928 Qu'il y a tout pleins de péris;

Car l'une mort, l'autre esgratine,

L'autre point, l'autre a mal s'encline,

L'autre regibe, l'autre brait, 1932 L'autre envenime de son brait ;

Et on doit l'erbe a son ueil mestre

Qu'on congnoist, ce dient li mestre.

Nom pas que de moy près le mette, 1936 Ne que, se po non, m'entremette

De son bien ne de son anoy ;

Mais souvent ali m'esbanoy

Et y preng mon esbatement 1940 Sans doubte, aussi hardiement,

Com se fust un petit chiennet.

Et sachiez que si se tient net

Qu'onques beste ne vi plus nette. 1944 Ne say qui ce li amonette ;

Mais je l'en voy plus volentiers.

Dont vous orriés par ces sentiers,

��1920 E Bien — 1924 A volentier; C et estrange — 1922 C qui me sont — 1926 A cendicionnees ; F condition nées — ig3o C mal encline — ig3 1 M et lautre ; F point — ig32 F point — 1933 C en son — 1935 C de mi ; E les — 1936 C se pou ne mentremette — 1940 et aussi dans tous les mss., sauf dans C; B hardiment — 1941 Mss. ce — 1942-43 Ces vers manquent dans C — 1944 C Et ne seu qui li amonest; M que — 1945 BC le voy — 1946 M orrez.

�� �