Page:Madame de Mornay - Memoires - tome 1.djvu/297

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Mais il trouva que M. de St Mesmes se portoit bien. Et pourtant ne s’en approcha point, ains alla à la Rochelle soubz autre prétexte, sans que jamais il fust bruict du subject de son voyage, lequel néantmoins engendra divers bruitz entre les hommes, entre les catholiques Romains particulièrement, qu’il alloit pratiquer avec ceux de la Religion pour leur faire prendre les armes.

La vérité est néantmoins que les Eglizes de Poitou, Xaintonge et Auniz communiquèrent avec luy de ce qu’ilz auroient à faire à Ste Foy, en l’assemblée à eux permise par S. M., ausquelz il donna les meilleurs advis qu’il peut, tant pour l’avancement de la religion que pour le repos publiq. Mesmes de la Province d’Anjou, comparurent les Députez à Ste Foy, intruictz de bons mémoyres, comme aussy au synode national tenu à Montauban. C’estoit environ les mois de Juin et Juillet.

En ceste assemblée, furent députez les sieurs de Chouppes et Texier vers le Roy pour représenter les cahyers de Mantes à S. M., et faire entendre les plaintes de ceux de la Religion, et à iceux ordonné de presser tellement leur responce qu’ilz se rendissent au premier Décembre à Saumur, pour en faire le rapport en une autre assemblée qui y fut assignée, pour en la compagnie[1] de vingt personnages notables, scavoir deux de chaque province, selon le règlement faict au dit S. Foy, résoudre de ce qui auroit à estre faict, sur iceluy. Et est à noter que le lieu avoit

  1. Le manuscrit de la Bibliothèque impériale et l’édition de M. Auguis portent : « 30 personnages. »