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là sur le modèle de la deuxième de Ronsard. Il y a encore, et enfin (pages 213-226 et dernière), un Chant de resjouyssance en la neufviesme année de la reduction de Paris… ou Le Printemps, « dédié à Federic Morel, interprete et professeur de Sa Majesté es sciences grecques ».

Et Garnier écrivit, trois ans plus tard, une Eglogue Pastorale Sur le Bataime de Monseigneur le Daufin Louys, En faveur de messeigneurs d’Espernon, — À Paris, 1607, petit in-octavo de 24 pages. Il faut nous arrêter un instant, parce que ce petit poëme, à côté de particularités sur la région, apporte un peu de lumière sur la vie, assez obscure, de son auteur.

Les pages 3 et 4 contiennent une Épitre où Claude Garnier conte ses peines : « l’extréme ennuy, dit-il, que j’ay receu en la mort de feu Monsieur l’abbé de Thiron, le parangon de nos Poëtes, et le rampart où je me retirois à l’abri contre les assaus de l’ignorance et de l’envie. » En un mot comme en cent, Desportes tirait de la misère le pauvre rimeur, et cela nous explique assez les attaches qu’on lui voit à l’école