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Malherbe écrivit les Stances : Quelque ennuy donc qu’en ceste absence… ; les Stances Au retour d’Oranthe à Fontainebleau ; la Plainte d’Alcandre Sur la captivité de sa maistresse ; la Chanson : Que n’estes vous lassées… ; les Stances : Donc ceste merveille des cieux….

Il faut bien entendre ici que ce ne sont pas vers destinés à être offerts au monarque comme chantant ses amours, mais exactement des pièces rimées pour lui, c’est-à-dire en son lieu et place, et en son nom, et sur sa commande. Encore que la façon ne lui en fût pas inconnue, le roi préférait emprunter une plume plus habile, et complaisante, pour déclarer sa flamme, pour venir à bout des rigueurs d’une dame et obtenir ses suprêmes faveurs. Et, à proprement parler, le poëte (d’ailleurs Malherbe ne fut pas le seul de ses confrères à exercer une telle fonction), faisait l’office, pour employer un terme plus moderne, de Chandelier.

Mais, dans la circonstance, ce mot dépasse la réalité, car le dernier amour du Vert-Galant ne fut, contre sa volonté, et à son grand regret, et quelque emportement