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la vie ; elle ne peut rien contre elle. Le total de celle-ci demeure toujours pareil. Ce qu’elle enlève à ceux qui tombent entre en ceux qui restent debout. Si le nombre des lampes diminue, la hauteur de la flamme s’élève. La mort ne gagne rien tant qu’il y a des vivants. Plus elle exerce de ravages, plus elle augmente l’intensité de ce qu’elle n’atteint point ; plus elle poursuit ses victoires illusoires, mieux elle nous prouve que l’humanité finira par la vaincre.

Maurice Maeterlinck.