« Sentant qu’en moi, de nouveau, tout chavirait, je chancelai et me laissai tomber sur la litière dans laquelle j’enfouis ma tête.
« Et j’entendis l’homme qui murmurait :
« Pauvre bête ! Il est tout sens dessus dessous. C’est le voyage !
« Le rideau retomba sur la cage. Les pas de l’homme s’éloignèrent. Je demeurai seul, vautré dans la paille au milieu de la demi-obscurité de la cage, la tête bourdonnante, martelée par un mot obsédant :
« — Singe !… Singe !… Singe !…
« Un instant, je voulus mourir.
« Mais mourir, sans avoir le mot de cette énigme ! J’hésitai ; je résonnai.
« Si l’homme que je sentais en moi avait réellement vécu, je devais vivre pour retrouver ses traces, vivre pour essayer de comprendre.
« Et si j’étais véritablement une bête, quelle raison avais-je de mourir ?