Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/172

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leur chef Morari Rao un traité assez avantageux. Il continua d’entretenir à ses frais le gros de cavalerie dont il était propriétaire commandant, sans qu’on lui en payât la solde. Et cette fidélité est d’autant plus admirable que nos ennemis faisaient à Ramalinga les propositions les plus avantageuses, s’il consentait à abandonner notre cause et à passer aux Anglais avec ses troupes et son argent.

Le colonel Coate, commandant des troupes anglaises, lui écrivait, le 4 décembre 1760, en ce sens. Et, le même jour, le nabab Mahmoud Ali Khan envoyait à Ramalinga la lettre suivante, que m’a communiquée son fils aîné : « J’ai appris que vous étiez arrivé à Tingar avec la cavalerie et l’infanterie ; je vous engage à venir me trouver à Achur avec tous vos gens. Si vous venez, je vous ferai enrôler tous vos cavaliers et fantassins, et vous serez payé sans difficulté. Comme les Français vous ont traité, moi je vous traiterai. Si tous vos ennemis arrivaient ici pour vous desservir, je ne les écouterais pas, parce que vous êtes un homme capable. C’est pourquoi je vous écris. Je vous donnerai un paravana (sauf-conduit) pour faire sortir de Pondichéry tous vos effets et toute votre famille.