Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/237

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hindous notoires ; il abonde en miracles. Les ex-voto qui encombrent les abords de la pagode prouvent la guérison et la reconnaissance de milliers de fidèles.

L’Hindou est pèlerin par nature. Sa vie se passe à voyager dans toute l’Inde, à visiter les sanctuaires les plus réputés, à assister aux fêtes. Non content d’honorer par des pèlerinages ses innombrables dieux, il vénère aussi les divinités étrangères. La vierge miraculeuse de Lourdes possède une chapelle à Pondichéry, et les dévots les plus empressés à offrir des cierges ne sont pas toujours les chrétiens. Les femmes hindoues des diverses castes y font aussi brûler des cierges et adressent leurs vœux à la grande déesse des chrétiens. Dans l’église de la mission, toujours à Pondichéry, on peut voir une statue de saint Michel. L’archange foule aux pieds le dragon sous les espèces d’un homme noir, muni d’une queue de serpent qui se termine en dard, et portant sur son front le nâman, le signe procréateur, le symbole de Vishnou, objet de l’exécration des missionnaires. Ainsi ont-ils imposé l’image du christianisme conculquant l’hindouisme dans ce qu’il a de plus hideux. Les chrétiens brûlent devant