Page:Mairobert - Anandria, ou Confessions de Mademoiselle Sapho, 1789.djvu/28

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 22 )

ſer, à chanter. J’ai des maîtreſſes dans tous ces genres à ma diſpoſition ; j’en ai dans les autres, à meſure que vos goûts ou vos talens ſe développeront. „

Telle fut à peu près la converſation de Mad. de Furiel, qui précéda notre coucher, & qui ne fut interrompue que par des remerciemens, des embraſſades, des careſſes qui l’enchanterent, & préluderent à d’autres plus intimes.

La nuit fut laborieuſe, mais ſi raviſſante pour moi, que, fatiguée, haraſſée, le matin épuiſée, j’appétois encore. Mad. de Furiel plus ſage, qui me réſervoit pour le grand jour de ma réception, ceſſa la premiere. Elle me fit apporter un conſommé, & avant de me quitter, ordonna qu’on prît de moi le plus grand ſoin. Elle m’envoya ſucceſſivement ſa lingere, ſon ouvriere en robes, ſa marchande de modes, ſa marchande à la toilette, & je ne tardai pas à être pourvue de tout