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liv. ier.
Agriculture : façons générales à donner au sol.

celle de devant, ajoutent encore à la force de l’instrument. L’age E est également maintenu sur les deux traverses. Il est percé en F n°2 pour recevoir le support à roulette G n°1, et terminé sur le devant par un régulateur vertical H n°1 et horizontal n°2.

Dans ces derniers temps, M. de Dombasle ayant reconnu qu’en pratique les extirpateurs à pieds mobiles présentaient l’inconvénient d’être assez difficiles à ajuster de manière à fonctionner avec une régularité parfaite, bien qu’ils eussent d’ailleurs de véritables avantages, il crut devoir en construire de nouveaux à pieds fixes, assemblés dans les traverses au moyen d’écrous, comme cela se pratique généralement en Angleterre. — Cette construction présente moins d’inconvéniens depuis que l’on construit les socs entièrement en acier, parce qu’ils s’usent beaucoup moins promptement, de sorte que, par le fait, on n’éprouve presque jamais le besoin de les rapprocher.

L’extirpateur à cinq pieds mobiles et à socs en fer, à établir sur un avant-train ordinaire de charrue, coûtait 105 fr. — Le même, avec roue sous l’age pour remplacer l’avant-train, 120 fr. — À pieds fixes et à socs entièrement en acier, il ne coûte dans le premier cas que 87 fr. ; — dans le second que 105 fr. — Chaque pied de rechange est du prix de 11 fr.

Fig. 262
Fig. 262

L’extirpateur de M. de Valcourt (fig. 262), qui a été adopté à Grignon, où on le fabrique, est à cinq socs. Il pourrait en avoir deux de plus dans les terres légères. — Dans l’origine il était sans support sous l’age, mais, depuis quelques années, on lui a ajusté une roulette qui facilite sa marche sans augmenter le tirage ; car elle ne sert, à proprement parler, de point d’appui lorsqu’elle est bien réglée, que pour tourner la machine quand il en est besoin, et pour la rétablir dans sa position première si elle venait à en dévier, cas assez rare, puisque, une fois entrée en raie, elle peut marcher à peu près seule.

A, age ou haye ; — B, régulateur ; — C, roulette ; — JJ coutres scarificateurs droits placés devant les pieds et remplacés, dans les terrains pierreux, par des coutres courbes, P, R ; — HH, pieds des socs ; — OO, clavettes quelquefois remplacées par des brides ; — K, pointe des coutres-scarificateurs emboîtant l’extrémité du soc ; — L, ailes du soc ; — N, mancherons ; — M, point d’attache de la volée ; — G, socs vus isolément et leurs ailes ; — PR, coutre-scarificateur ; — Q, scarificateur.

Fig.263
Fig.263

Deux des extirpateurs anglais les plus estimés, sont ceux de Wilkie et de Hayward. Le 1er (fig. 263), dont le bâtis est entièrement en fer, est à trois roues et à un seul manche. Il porte en tout neuf socs solidement boulonnés, de manière qu’il soit néanmoins facile de les enlever lorsqu’ils ont besoin de réparation, et de les remettre en place. Il paraît qu’à ces socs on substitue parfois des roues coupantes pour préparer les labours des terrains engazonnés, ou des coutres auxquels l’inventeur a donné l’une des formes indiquées dans les détails de la figure, afin d’ajouter la force de tension à celle de la simple résistance. En effet, on doit considérer un pied d’extirpateur ou de scarificateur comme un levier dont le point d’appui est en A, la puissance en B et la résistance en C. Dès-lors on comprend combien sa position plus ou moins inclinée à l’horizon, peut et doit modifier son action dans le sol.

Fig. 264
Fig. 264

L’extirpateur de Hayward (fig. 264) se compose d’un châssis en bois A, sur lequel sont fixés, à l’aide d’écrous, onze socs à pied, six sur le derrière et cinq sur le devant ; — de deux mancherons BB ; — d’un age C adapté à un avant-train D, sur lequel on peut, à volonté, l’enlever ou l’abaisser pour régler l’entrure des socs ; — de deux petites roues à jantes très-larges CC, dont les pivots tournent dans les deux branches d’un bras en fer qui peut glisser verticalement dans la traverse postérieure du châssis, également dans le but de permettre de modifier la profondeur du labour ; — enfin, de deux chaînes FF servant à tirer le cadre carrément, bien qu’elles lui permettent néanmoins de s’incliner un peu plus d’un côté que de l’autre, selon que l’exige l’inégalité du terrain. Les roues de l’avant-train sont portées sur des bouts d’essieux en fer fixés par des boulons aux extrémités de l’essieu en bois.

À l’aide de cette machine disposée de manière qu’on puisse enlever, pour la conduire dans les terrains argileux, deux des socs de