Page:Maistre - Lettres à un gentilhomme russe sur l’Inquisition espagnole, 1846.djvu/136

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formerait un code d’oppression sans exemple dans l’univers [1].

Bacon, dans ce qu’il appelle son Histoire naturelle, parle, avec plus de sérieux peut-être qu’il n’aurait dû, de je ne sais quel onguent magique, où il entrait, entre autres belles choses, la graisse d’un sanglier, et celle d’un ours, tués l’un et l’autre dans l’acte même de la reproduction, et de plus, une certaine mousse qui se forme sur le crâne d’un cadavre humain laissé sans sépulture. Il trouve qu’il serait assez difficile de se procurer le premier ingrédient dans toute sa légitimité constatée ; mais, quand au second, dit-il avec un sang-froid admirable, et sans la plus légère grimace de dégoût, il

  1. Unparalleled Code of oppression. (Burke’s letter to sir Henry Lang, in-8°, pag. 44.) Dans la séance du 10 mai 1805, un lord irlandais s’écriait encore pathétiquement : O mon infortunée patrie, ne connaîtras-tu jamais le repos ? (Cobbet’s parliamentary debates, etc., tom. IV. London, 1805, in-8°, col. 721.)