Page:Maistre - Lettres à un gentilhomme russe sur l’Inquisition espagnole, 1846.djvu/154

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précepteur [1], priant à ses côtés ; mais de la part du mourant, rien qui puisse édifier la croyance chrétienne.

J’ai suivi toutes ces morts anglaises avec une extrême attention ; jamais je n’ai pu surprendre un seul acte décisif de foi ou d’espérance véritablement chrétienne.

Nous trouvons, parmi les lettres de madame du Deffant, la profession de foi de son illustre ami. « Je crois, disait-il à l’impertinente incrédule, je crois une vie future. Dieu a tant fait de bon et de beau, qu’on devrait se fier à lui pour le reste. Il ne faut pas avoir le dessein de l’of-

    reli-à lui. (Ibid., pag. 37.) Il n’y a rien là d’extraordinaire : c’est la confession de foi unique et nécessaire de tout homme qui n’est ni athée ni chrétien accompli.

  1. C’est ce même homme respectable que nous avons vu plus haut désavouer si noblement, quoique sans aucune espèce de raison, le titre de protestant. Supra, pag. 128.