Page:Maizeroy – L’Amour qui saigne, 1882.djvu/13

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joie s’étaient enfuies derrière le maître qui guerroyait aux infidèles pays d’outre-mer. Les aboiements stridents des meutes, les fanfarades des oliphants, et le tumulte des chevaux inquiets s’ébrouant sur les dalles des cours ne réveillaient plus les échos muets. Une tristesse profonde s’alourdissait comme une chape de plomb sur les êtres et sur les choses.

Elle s’alourdissait aussi sur le cœur navré de la très haute baronne Stylite, abandonnée cruellement en plein rêve d’amour, telle que cette princesse Ariadne qui pleure et couvre de ses sanglots l’éternelle plainte de la mer, dans les légendes et doïnes païennes. Le seigneur Yves n’avait même pas défait les