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hqui étaient adressées à la même personne (Racan, du Bouillon Malherbe, Colomby, Caliste, etc.), ou dont le sujet offrait de l’analogie. Telles sont, par exemple : les Lettres de consolation, exercice oratoire qui tient une grande place dans l’histoire littéraire de l’époque, et qui n’a jamais dû atteindre le but que l’auteur était censé se proposer. La lettre à la princesse de Conty sur la mort du chevalier de Guise peut être considérée, pour le fond et pour la forme, comme un modèle du genre.

Dans notre premier volume (p. xlvii) nous avons parlé des annotations dont Malherbe avait chargé les marges d’un exemplaire des Œuvres de des Portes (édition de 1609), exemplaire qui, après avoir appartenu à Balzac et au président Bouhier, se trouve aujourd’hui à la Bibliothèque impériale[1]. Il en existe à la bibliothèque de l’Arsenal deux copies faites sur les marges de deux exemplaires de la même édition de des Portes. Ces copies, que nous avons désignées par les lettres A et B, offrent avec l’original des différences parfois assez notables et que nous avons signalées. Ce sont tantôt des suppressions, tantôt des variantes, tantôt même des additions. Les suppressions et les variantes sont probablement le fait du copiste. Quant aux additions, elles proviennent peut-être d’un autre exemplaire pareillement annoté par Malherbe. Il serait encore possible qu’il les eût écrites sur des morceaux de papier détachés qui se seraient perdus plus tard.

  1. Et non à la bibliothèque de l’Arsenal, comme nous l’avions dit par erreur.