Page:Malherbe - Œuvres poétiques de Malherbe, éd. Blanchemain, 1897.djvu/128

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Ces arrogants, qui se défient
De n’avoir pas de lustre assez,
Impudemment se glorifient
Aux fables des siècles passés ;
Et d’une audace ridicule
Nous content qu’ils sont fils d’Hercule,
Sans toutefois en faire foi :
Mais qu’importe-t-il qui puisse être
Ni leur père ni leur ancêtre,
Puisque vous êtes notre roi ?

Contre l’aventure funeste
Que leur garde notre courroux,
Si quelque espérance leur reste,
C’est d’obtenir grâce de vous,
Et confesser que nos épées,
Si fortes et si bien trempées
Qu’il faut leur céder ou mourir,
Donneront à votre couronne
Tout ce que le ciel environne
Quand vous le voudrez acquérir.