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STANCES.


XXVII

SUR LE MESME SUJET

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Donc, aprés un si long sejour,
Fleurs de lys, voicy le retour
De vos avantures prosperes ;
Et vous allez estre à nos yeux
Fresches comme aux yeux de nos peres,
Lors que vous tombastes des cieux.

À ce coup s’en vont les destins
Entre les jeux et les festins
Nous faire couler nos années,
Et commencer une saison
Où nulles funestes journées
Ne verront jamais l’orizon.

Ce n’est plus comme auparavant
Que, si l’Aurore en se levant
Davanture nous voyoit rire,
On se pouvoit bien asseurer,