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CHANSONS.


Ainsi trompé de mon attente,
Je me consume vainement,
Et les remedes que je tente
Demeurent sans évenement.

Toute nuit en fin se termine ;
La mienne seule a ce destin,
Que d’autant plus qu’elle chemine,
Moins elle approche du matin.

A Dieu donc, importune peste,
A qui j’ay trop donné de foy :
Le meilleur advis qui me reste,
C’est de me séparer de toy.

Sors de mon ame, et t’en va suivre
Ceux qui desirent de guérir.
Plus tu me conseilles de vivre,
Plus je me resous de mourir.