Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/1489

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Mallarmé : lissai sur le symbole de la chevelure (Édouard Champion, éd., Paris, 1926). On le trouve des les premiers poëmes : creuser Dans tes cheveux impurs une triste tempête (Angoisse.) ta chevelure est une rivière tiède Où noyer sans frissons f âme qui nous obsède... (Tristesse d’Été.) Quand avec du soleil aux cheveux... (Apparition.) Blonde dont les coiffeurs divins sont des orfèvres ! (Placet futile.) et dans Hérodiade : L,e blond torrent de mes cheveux immaculés... et tout le morceau : Je veux que mes cheveux qui ne sont pas des fleurs... et plus loin : et vous Métaux qui donnez à ma jeune chevelure l’ne splendeur fatale et sa massive allure... et encore : J'aime l'horreur d'être vierge et je veux l'ivre parmi l'effroi que me font mes cheveux... sans parler du « splendide bain de cheveux » de /’Après-Midi d'un Manne. Mais cela est plus marque encore dans les poëmes de la dernière période, et M. Camille Soula a pu dire, très justement : « Tout ee qu’a dit de personnel Stéphane Mallarmé sur l’amour évolue autour d’une chevelure... » et il l’étudie dans les einq sonnets « qui ont proprement trait à la chevelure » : Quelle soie au baume de temps... SV introduire dans ton histoire... 1 Victorieusement fui le suicide beau... Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx... 1-a Chevelure vol d'une flamme... On trouvera, de ce dernier sonnet, dans l’ouvrage de M. Soula, une analyse vers par vers, entre ecs deux propositions : « Voici défini le sujet du pocme : la ehcvclurc et son symbole, la torehe... » et « C’est le sonnet de la foi eonsoléc ».