Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/1504

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sont rendus précieux par d’admirables lithographies qu’y publie parfois M. Whistler. » Le nom du journal anglais a inspiré le poète. Variante : str. 2, vers t : Pour tout ensuite rebattu. L’ouvrage de Théodore Duret : Histoire de J. Mc. N. W'bistler et de sou œuvre (p. 126, Floury, éd., Paris, 1904) nous apprend que Tbe W’birlivind fut fondé, cette année-là, à Londres, par deux jeunes gens désireux à la fois de ranimer la cause des Stuarts, de répandre la connaissance des œuvres de Stéphane Mallarmé, et de célébrer les mérites de Whistler : rien, sur ces deux derniers points, ne pouvait donc être mieux approprié à leur revue que le charmant salut poétique de Mallarmé à Whistler. Cette revue mourut presque dès sa naissance et Mallarmé n’y put collaborer que cette unique fois. Des lettres inédites de Whistler, extrayons ce qui a trait à ce sonnet. Les lettres, non datées, ont pu l’être par les timbres de la poste. [Londres, 29 octobre 1890.] « ... Oh ! le sonnet ! Si vous saviez comme je me fais d’avance une joie de le lire. Ah ! ah ! ah ! » [Londres, 19 novembre 1890.] « ... Vous devez bien savoir, mon cher ami, que j’ai été ravi en lisant le joli sonnet ! ... ki rue Sujette au noir vol de chapeaux ! « Splendide ! ! « Tout le monde est enchanté et nous sommes bien fiers, —surtout moi !... ... puisse Pair De sa jupe éventer W'bistler. est-ce assez superbe et dandy en même temps ? « Eh bien, nous avons osé tout en tremblant, entreprendre la correction des épreuves ! Il s’agissait de faire paraître le sonnet et les lithographies ensemble, j’y tenais. Donc il fallait de l’audace ! Enfin Duret arrive au bon moment, je l’envoie chercher, nous avons consulté ensemble et... « Mon cher Mallarmé, je viens de recevoir votre charmante lettre, tout est bien alors ! Hurrah ! Vous approuvez donc ! » P. 65. PETIT AIR I (Paris, 1894.) Deux documents éclairent les circonstances de la naissance et de la publication de ce poëme. Parmi les papiers du poète fut trouvée une lettre sur du papier à en-tête du journal, datée du 12 novembre 1894 et signée Schwartz, adressée à Mallarmé, elle était ainsi rédigée ;