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Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/1524

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d’ailleurs, comme les pièces éparses d’un navire que brise la tempête : « Quel sépulcral naufrage, qui à la nue accablante basse de basalte et de laves,... abolit le mât dévêtu. » P. 76. MES BOUQUINS REFERMÉS... Ce sonnet fut donné dans la Revue Indépendante de janvier 1887, sous le titre Autre sonnet, et, de cette publication à celle du recueil photo-lithographié des Poésies, la même année, ne vit son texte modifié que d’un adjectif. « Si cc très blanc ébat... » au lieu de « Si ce très pur ébat ». Dans P Album de V<ers et c[e Prose ce même vers montre : « Si ce très vierge ébat... » La substitution de « blanc » à « vierge », de la main du poëte, apparaît dans le texte préparé par lui pour l’édition Deman (coll. A. Godoy). Le nom de Paphos, au premier vers de ce sonnet, nom d’une ville dont on attribua la fondation aux Amazones, implique l’image et l’allusion du dernier vers. « Ceci, dit M. Charles Mauron (owr. cité) est le simple exposé d’une rêverie à un moment où tout ramenait Mallarmé à ses obsessions, — la suprématie de l’imaginaire sur le réel, du possible sur ce qui fut, de l’absence sur la présence... La rêverie a lieu au coin du feu et elle est suggérée par le mot Paphos sur lequel le lecteur a refermé le livre et qui lui fait songer à un temple grec au bord de la mer. » Albert Thibaudet, dans la Poésie de Stéphane Mallarmé (p. 13 8) a dit : « Le dernier sonnet des Poésies condense avec une admirable pureté ce sentiment qui fait que Mallarmé considère un objet, traite un sujet, en se transportant à la limite où il consent d’exister, où ils deviennent absence, nostalgie, où de leur défaillance ils acquièrent une valeur supérieure de songe. » IŒR.Ç DE CIRCONSTANCE (1881-1898.) En 1920 parut, sous ce titre, aux éditions de la Nouvelle Revue Française, un volume dans lequel le gendre et la fille du poëte, le Dr et Mme Edmond Bonniot, avaient réuni les « vers familiers » composés par Stéphane Mallarmé à des époques diverses de sa vie, en des occasions amicales, entre 1881 et le mois qui précéda sa mort. Nous avons suivi, pour l’ensemble de ces Vers de Circonstance la disposition adoptée pour ce recueil de 1920, avec quelques modifications, ou précisions de détail qui nous ont paru légitimes et nécessaires, et que nous indiquons au fur et à mesure.