Le texte de Divagations, si fragmentaire qu’il soit, comporte cependant des corrections de l’auteur dont nous n’avons pas eru ne pas devoir tenir compte. Texte original : Par. i : « en vue de soi seule », au lieu de « en vue d’elle seule » « le rythme... » au lieu de « leur rythme ». Par. 2 : « et sur tout à bon escient ». Les trois dernières lignes de ce paragraphe manquent dans Divagations et le paragraphe suivant y forme un moreeau à part, sous le titre Morceau pour résumer V'athek. Texte original : Par. 3 : « par un prince, accompagne... » « il a voulu renier la religion d’Etat... » « et une naturelle amante... » « lié par d’innocentes fiançailles » « pour faire avec comme une orgie ». A une date inconnue, le libraire Adolphe Labitte, « libraire de la Bibliothèque Nationale » et éditeur du \’athek de Mallarmé, en déposa à eette bibliothèque un exemplaire qu’il prit soin d’orner de cette remarque : « Je remets cet exemplaire à la Bibliothèque Nationale en avertissant le lecteur que la préface est une mystification. » A la première page de la Préface à Vathek figurent deux références à Salammbô et à la Tentation de saint Antoine, récemment parue : Flaubert ne les ignora pas, d’autant que Mallarmé prit soin de lui envoyer l ’athek, comme l’attestent deux lettres; l’une à sa nièce Caroline, du 17 juin 1876 : « J’ai reçu un autre cadeau, un livre du Faune, et ce livre est charmant, car il n’est pas de lui. C’est un conte oriental intitulé I ’athek, écrit en français à la fin du siècle dernier par un mylord anglais. Mallarmé l’a réimprimé avec une préface dans laquelle ton oncle est loué. » (Correspondance, 7e série, Paris, Conard, éd., 1935, P- 3°2-) L’autre, du 25 juin 1876, à Ivan Tourgucnicf : « Ah ! j’oubliais ! le poëte Mallarmé (l’auteur du Faune) m’a cadeauté d’un livre qu’il édite, Vathek, conte oriental écrit à la fin du siècle dernier, en langue française, par un Anglais. C’est drôle ! » (Id., p. 313.) Publié pour la première fois, à l’insu de l’auteur, dans une traduction anglaise en 1786, I ’athek parut, l’année suivante, dans sa version originale française, d’abord chez Hignou, à Lausanne, puis, presque aussitôt après, chez Poinçot à Paris. En 1815, Bcek-ford accorda à l’éditeur Clarke de Londres, l’autorisation d’en faire une nouvelle impression en français. Ce furent les seules qui parurent de son vivant.