Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/1653

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


P. 858. PRÉFACE AU SANG DES CRÉPUSCULES (1895-) Ce petit texte se trouve en tête du recueil de poëmes de Charles Guérin, le Sang des Crépuscules, publié en 1895 en 1 vol. de 214 p., aux éditions du Mercure de France. La justification du tirage précise qu’il a été tiré 520 exemplaires sur papier teinté,20 exemplaires sur hollande van Gelder et 10 exemplaires sur japon impérial, et ajoute : « Les exemplaires de luxe contiennent, hors texte, une préface de Stéphane Mallarmé. » Elle est reproduite en fac-similé. Ni sur la couverture, ni sur le titre, l’ouvrage ne porte l’indication de cette préface, mais seulement celle d’un prélude musical de Percy Pitt qui occupe les pages 1-32. La partie de ce recueil intitulée les Dernières pourpres (pp. 37 à 96) est dédiée à Stéphane Mallarmé : la seconde, intitulée la Brume, à Georges Rodenbach.
P. 858. PRÉFACE AUX RAISINS BLEUS ET GRIS (1897.) Préface à un petit volume de poésies paru chez L. Vanier et daté MDCCCXCVII; l’auteur, Léopold Dauphin, était un ami intime de Stéphane Mallarmé. On trouve son nom ou celui des siens dans plusieurs des quatrains des Vers de Circonstance. En 1912, Léopold Dauphin publia une petite brochure intitulée Regards en arrière | quatre articles sur Stéphane Mallarmé | par Léopold Dauphin | 26, rue de la République, Béziers, 1912 | brochure tirée sur les formes du journal l'Hérault, où avaient d’abord paru ces articles. Ce volume des Raisins bleus et gris contient (p. 14), ce sonnet :

A STÉPHANE MALLARMÉ

Ce marbre éleva que, hautain
Tu voiles de nuit à longs plis,
Nous garde en rythmes assouplis
Beauté sereine et fier dédain.

Nocturne aux rêves anoblis
De mystère, ta voix soudain
Éveille un idéal jardin
De reflets et d’échos pâlis.

Et je t’offre, moi — non pareilles
Aux fruits si vermeils vers les treilles
Que sont tes lueurs de matin,

Ces rimes-ci, vol immodeste
Devers ton oeuvre (adamantin
Malgré l’ombre) haut de son geste.