Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/255

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« Je me rappelle fort bien que les inspirations naissant de cette ballade nous jetèrent dans un courant d’idées, au milieu duquel se manifesta une opinion d’Usher que je cite, non pas tant en raison de sa nouveauté — ». Continuer la page 97 du premier volume de la traduction de Baudelaire. C’est au sujet de ces vers selon le calomniateur Gris-wold inspirés par la Cité pestiférée de Longfellow, que Poe lança, bien au contraire, à l’adresse du poëte populaire une de ses fréquentes accusations de plagiat. Le chant de Poe parut longtemps avant celui de Longfellow; il est postérieur à la Maison abandonnée de Tennyson. « Mais (dit pour tout trancher, et parlant de notre poëte, Mrs. Whitman) son esprit était bien un palais hanté, résonnant de l’écho des pas des anges et des démons. » EULAL1E (Page 195.) Qui peut lire l’anglais devra, les yeux sur le texte, laisser comme chanter en lui ce petit poëme de la musique la plus suave; et s’arrêter à des effets allitéra-tifs étranges, tel le vers : And the yellow-haired young Eulalie became my... qu’est, hélas ! impuissant à suggérer même notre calque. Ce nom d’Eulalie ne me semble demandé à aucune figure existante de l’entourage de Poe; je l’attribue à l’exquise euphonie qu’il a dans l’anglais. LE KER VAINQUEUR. (Page 195-) « tuste au milieu de la nuit, pendant laquelle elle mou-J rut, elle m’appela avec autorité auprès d’elle, et me fit répéter certains vers composés par elle peu de jours auparavant. Ces vers les voici. »