Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/404

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entre la phrase et le vers, certains traits pareils à ceci, or, le veut-on isolé, soit, pour le renom de clairvoyance réclamé de l’époque, où tout paraît. Un divulgue son intuition, théoriquement et, peut-être bien, à vide, comme date : il sait, de telles suggestions, qui atteignent l’art littéraire, ont à se livrer ferme. L’hésitation, pourtant, de tout découvrir brusquement ce qui n’est pas encore, tisse, par pudeur, avec la surprise générale, un voile. Attribuons à des songes, avant la lecture, dans un parterre, l’attention que sollicite quelque papillon blanc, celui-ci à la fois partout, nulle part, il s’évanouit; pas sans qu’un rien d’aigu et d’ingénu, où je réduisis le sujet, tout à l’heure ait passé et repassé, avec insistance, devant l’étonnement. LE MYSTÈRE DANS LES LETTRES De pures prérogatives seraient, cette fois, à la merci des bas farceurs. Tout écrit, extérieurement à son trésor, doit, par égard envers ceux dont il emprunte, après tout, pour un objet autre, le langage, présenter, avec les mots, un sens même indifférent : on gagne de détourner l’oisif, charmé que rien ne l’y concerne, à première vue. Salut, exact, de part et d’autre — Si, tout de même, n’inquiétait je ne sais quel miroitement, en dessous, peu séparable de la surface concédée à la rétine — il attire le soupçon : les malins, entre le public, réclamant de couper court, opinent, avec sérieux, que, juste, la teneur est inintelligible. Malheur ridiculement à qui tombe sous le coup, il est enveloppé dans une plaisanterie immense et médiocre :