Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/695

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œuvres précédentes, comme il s’accoupla au nom de Clésinger, quand nous regardâmes (trop brièvement, par malheur) des bustes de terre-cuite et des animaux de bronze verdi. A côté du maître ciseleur, le maître du repoussé; et de l’aiguière Renaissance en or placée au milieu des bijoux décrits, passons aux coupes, aux hanaps, aux coffres d’argent frappé, signés Philippe, que les orfèvres de l’univers convié admirèrent à l’Exposition de 1867. Ces pièces uniques, pour lesquelles nous évoquons l’épithète démodée de « royales », dominent une pluie éblouissante de diamants que consentent à enchâsser des montures plus précieuses par la seule main-d’œuvre. Les étiquettes, que nous transcrivons avec le respect d’un collectionneur pour des inscriptions retrouvées, portent ces noms : Philippi, Ponvefiat, Panières, qui signifient, selon la mode de cette année que je n’hésite pas à rattacher aux tentatives de décorations exotiques reconnues dans le mobilier : goût parisien, renouvelé par une inspiration particulièrement orientale et égyptienne ou antique (grecque, latine, non classique), attribuable à l’influence, persistante pendant ces quelques années, de la collection Campana. Je suis heureux, monsieur le Rédacteur en chef, que vous m’ayez donné, à l’intention de vos lectrices, l’occasion de répandre, sur ce luxe de soieries et de dentelles déployées, l’écrin de nos bijoux exposés. C’est réunir, sous l’admiration d’un même regard, deux séductions spéciales que le monde, dans nos rues comme dans les allées de l’Exposition, envie traditionnellement au commerce parisien. L.-S. Price. TROISIÈME ET DERNIÈRE LETTRE Monsieur le Rédacteur en chef, Les objets différents de parure et de décoration que j’ai énumérés dans les deux lettres précédentes composent l’apport stable de chaque pays dans les Expositions annuelles inaugurées par l’Angleterre, si l’on se plaît à les réunir avec l’envoi de la Peinture et de la Sculpture,