Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/753

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il se ferme derrière, au moyen d’un lacet de soie. Flot de ruban de velours tombant sur le dos. 2. — Jeune fille de quinze à seize ans : vêtement water-proof bleu ou gris, doublé, sur le devant seulement, d’une étoffe rayée, assortie à la nuance du vêtement. Deux gros plis dans le dos, soutenus par une patte avec deux boutons; sur le côté, jolie poche, double rangée de boutons devant, et col avec revers, doublé de l’étoffe rayée. Le bas du vêtement forme revers, avec un bouton et une boutonnière mobile, en cas de pluie. — L'ancien modèle, avec pèlerine seulement devant et capuchon derrière, se porte toujours beaucoup, recherché à cause de son ampleur, III. — Patron découpé de grandeur naturelle Le patron découpé de grandeur naturelle est facultatif pour la seconde livraison du mois; il est servi d’oflicc et gratuitement dans la première. On peut se le procurer aujourd’hui, conforme à la toilette de fin de septembre, aux conditions énoncées à la fin de la Correspondance avec les Abonnées. CHRONIQUE DE PARIS Théâtres, Livres, Beaux-Arts; Échos des Salons et de la Plage Rome n’est plus dans Rome... Les avez-vous traversés, ces jours changeant la ville en désert, que dis-je ? en cité antique du désert, pareille à Ecbatane. Tyr, Memphis, sans les ruines : car je n’appelle plus des Ruines ces frontons gardant, depuis trois ans, leurs statuettes noircies par le feu, et que visitent maintenant la lune et des jeunes personnes au voile blanc tombant d’un chapeau du Tyrol : coquetterie d’une métropole audacieusement neuve, riche et splendide. L’Hôtel-de-Ville jeté à terre, les Tuileries vides, ont beau se voir photographiés et décrits soigneusement dans tous les guides d’outre-mer; non, vraiment, ce n’est pas même leurs fenêtres habitées, hier ou aujourd’hui, par le ciel, qui attirent tout à coup, de Juillet à Septembre, cette foule aux vêtements défraîchis sur ies routes de fer et l’Atlantique, venue pour envahir Paris; c’est Paris lui-même et vivant. Spectacle lamentable ! j’aimerais mieux, ces couples singuliers, montrant des barbes patriarcales et des chevelures dénouées, les voir contempler à travers leurs télescopes de voyage l’évanouissement complet de la grande ville, éclipsée, morte, abolie, faite de cendres et d’herbes, que s’installer, comme chez eux, dans un Paris vacant et cédé tout entier aux excursionnistes par ses habitants avides de vagues et