Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/846

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A. Duval et B. Legrand; eux, Dupuys, Christian, Baron Cooper, puis tout Paris, est-ce assez : et n’est-il pas des cas où copier simplement une affiche de théâtre, serait faire un feuilleton miraculeux ! Gaîté : La Haine, de Sardou, que nous aurons à peine vue à l’heure où paraît ce Programme ; mais dont, comme il y a un mois, le regard alors fixé sur l’avenir, nous écrivons dès à présent, les yeux fermés : « Voilà un triomphe pour la Gaîté, pour Lafontaine, pour Mmes Marie Laurent et Lia Félix; pour Rubé, Ghapron, Cambon, Levastre et Despléchin, de leurs rêves magnifiques évoquant des sites à cinq actes, tandis que six cents costumes dessinés par M. Thomas évoqueront, pour les animer, des personnes singulières et très-belles et aussi des voix émues : car il y a un drame dans tout cela, palpitant. » Renaissance : tantôt rose et tantôt bleue, Girofle, c’est MHe Garnier, laquelle est Girofla : quant à Alphonsine, ou Aurore d’Alcarazas, cette diva reste avant tout Alphonsine, l’unique et l’incomparable. Avec tout le reste, un vrai opéra-bouffe ; et Paris entier fredonne : C’est fini, le Mariage. En tête-à-tête, faire la dînette. Parmi les choses délicates, Mata-moros, grand capitaine... Assez! car nous avons douze mois pour tout savoir ! Folies Dramatiques : Héloïse et Abélard (Milher, Emmanuel; Desclozas, Vaughel) renaissent des siècles qui sont trois années, rappelés par des mains prêtes d’avance à applaudir. Folies-Bergères : les Tziganes! qu’écoutent les messieurs et que regardent les dames : car il faut les voir et les entendre, leur musique, c’est eux-mêmes, ardente, affolée, exquise. Daras Miszka ni M. Sari (qui, lui aussi, est un merveilleux nomade dans ses goûts), ne feront pas cesser l’étonnement de Paris. Quel spectacle à côté varié, multiple, changeant, connu par mille affiches quotidiennes : la place seule me prive de le transcrire. D’autres lieux de distraction et de plaisir, ou de jour ou de nuit, sont, d’abord le Jardin d’Acclimatation (animaux, les Rênes du Nord et les petits de Ceylan; puis les fleurs prolongées et l’orchestre prolongé), une promenade qui acclimatera le soleil en hiver. Robert-Houdin : le Nid Rose, un des grands succès de l’heure, et que d’autres merveilles, au boulevard des Italiens! tandis que celles du boulevard Saint-Denis sont à la même heure, accomplies par M. Litsonn au Cercle fantastique (les voici, avant tout : distribution de fleurs et de bonbons, et réduction des prix à la fois, ce qui est de la magie). Rien aujourd’hui, à propos des Matinées littéraires, dont nous avons donné jusqu’à présent et dont toujours nous