le chemin ; sur son refus, le vieillard le frappa, et fut
immédiatement tué par lui : c’était Laios, son père. Le
héros, poursuivant sa carrière, trouva les Thébains en
proie à une grande détresse, la sécheresse causée par le
Sphinx, qui, assis sur le sommet de la colline dominant
la cité, proférait de sombres énigmes, et ne pouvait être
vaincu que par celui qui en expliquerait le mystère
(fig. 139). Œdipe sauva la cité, en expliquant l’obscur
Fig. 139. — Œdipe et le Sphinx.
énoncé du Sphinx, qui se jeta
avec un farouche rugissement
du haut des falaises ; et le sol
brûlé fut rafraîchi par une
pluie abondante. Une récompense
attendait le jeune homme :
on avait proclamé que
quiconque délivrerait la ville
du monstre épouserait la belle
Jocaste, laquelle se trouvait
être la mère d’Œdipe. Ce mariage
eut lieu : car Œdipe ignorait
quels étaient ses parents :
mais l’Érinnys, qui tire vengeance du meurtre, lança une
peste sur la ville, à cause de la mort de Laios ; et l’oracle de
Delphes imposa aux habitants le devoir de se débarrasser
du coupable. Quand, après de longues recherches, il se découvrit
que c’était Œdipe qui avait tué le vieillard, et qu’il
était marié à sa propre mère, ce héros s’arracha les yeux,
afin de ne pas voir le malheur par lui perpétré ; et Jocaste
mourut dans la chambre nuptiale. Tant de deuil ne mit
pas fin à ces maux terribles ; Até, qui punit les fautes des
enfants envers leurs parents, n’avait pas encore accompli
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