Page:Mallarmé - Les Dieux antiques.djvu/63

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toutes les légendes latines aux dieux grecs, avec lesquels, dans bien des cas, ils n’avaient de commun ni le nom ni la qualité. Ainsi les histoires racontées d’Hermès, chacun les rapporta également à propos de Mercure. Mais dans un cas ou deux, le caractère de la déité grecque est altéré en mauvaise part. L’aimable Saranyu, ou l’aurore de l’Inde, par exemple, devint la sombre et sévère Erinnys des Grecs ; de même les Harpies, qui, dans les poèmes d’Hésiode, sont de belles filles de Thaumas et d’Électre, se trouvent, dans Virgile, être de vils oiseaux de proie.