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rain constituant sous lui une administration provinciale, doivent être des hommes jouissant de la confiance des représentants du peuple, offrant ainsi une garantie que les intérêts bien entendus du peuple, que Notre Gracieuse Souveraine a déclaré devoir être en toute occasion la règle du gouvernement provincial seront fidèlement représentés et défendus. »

4o Résolu, « que le peuple de cette province a de plus le droit d’attendre de l’administration provinciale ainsi composée qu’elle emploiera tous ses efforts à ce que l’autorité impériale dans ses limites constitutionnelles soit exercée de la manière la plus conforme à ses vœux et à ses intérêts bien entendus. »

Il n’y a dans ce document important aucune réserve pour des cas qui ne seraient point jugés offrir une importance adéquate ; et l’on y a tout-à-fait omis de pourvoir à l’antagonisme qui pourrait se déclarer entre le représentant de la Souveraine d’une part, et ses conseillers jouissant de la confiance des représentants du peuple, de l’autre. L’assemblée législative qui a adopté ces résolutions par une majorité de 56 voix contre 7, et le gouvernement exécutif d’alors, qui, par un de ses membres, avait fait proposer ces résolutions, paraissaient également convaincus de l’importance de toutes nos affaires locales, et, bien loin de s’imaginer que le représentant de la Souveraine pût entretenir aucun mauvais vouloir contre ses conseillers, aussi longtemps qu’ils jouiraient de la confiance publique ; bien loin surtout de croire que la responsabilité du gouverneur envers les autorités métropolitaines doive diminuer en rien la responsabilité de ses conseillers envers le peuple de cette colonie ; on chargeait, par la dernière de ces résolutions, l’administration provinciale d’employer tous ses efforts pour que l’autorité impériale, dans ses limites constitutionnelles, fût exercée de la manière la plus conforme aux vœux et aux intérêts du peuple.

L’un et l’autre de ces résultats ont été obtenus sous le gouvernement de sir Charles Bagot, et tandis que, d’une part, la plus grande tranquillité, la plus grande confiance régnaient d’un bout à l’autre du pays, l’administration qui fut formée par ce gouverneur tant regretté, tout en maintenant avec le gouvernement métropolitain l’harmonie et les bons rapports