Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/156

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Mme Pascal réfléchit profondément, pour murmurer enfin d’un air désabusé :

— La fausse vertu des moralistes est la meilleure excuse de nos vices.

— Oh ! Lily qui tourne des maximes à la manière de La Rochefoucauld ! s’exclama M. Pascal sur un ton moqueur.

Il ajouta, rembruni :

— Quelle affaire ennuyeuse !… Cela va me causer des difficultés avec la municipalité, la police, le magister… Damné journal ! Désormais, j’interdis l’accès de ma maison aux femmes de lettres !

Il fut interrompu par l’intrusion subite de la bonne, qui entra dans la pièce aussitôt qu’elle eut frappé pour la forme. La petite Denise semblait très émue.

— Qu’y a-t-il encore ? interrogea Lucien, bourru.

— Monsieur, c’est une visite.

— Comment… Déjà !

On était peu matinal à la villa Pascal. Denise précisa d’une voix timide :

— C’est que c’est un monsieur… Monsieur.