Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/217

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Mais cette nuit-là, Camille est voué à toutes les surprises : une nouvelle Lily se révèle à lui ; une amie secourable, compatissante et maternelle ; une compagne indulgente, qui le console au lieu de le persifler ; une Lily dont la moue gouailleuse s’est changée en sourire mélancolique.

Et cette métamorphose amoureuse obtient que Lily absolve les méfaits de Cupidon grâce au magicien Éros.

Elle étreint fraternellement le pauvre Camille qui — trop ahuri pour comprendre, trop fatigué pour réfléchir, trop éreinté pour remercier — s’endort.

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Ainsi fut-il une fois où — rachetant son opprobre — la Maison Pascal put se targuer d’avoir abrité le sommeil pur d’un couple chaste.