Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/229

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par exemple ! Je me creuse la tête sans comprendre… Ce Pascal te couvre d’une sollicitude accusatrice : faut-il que tu mérites ses éloges, malheureux !… D’où te vient cette dépravation singulière ?… Tu ne les as donc pas regardées ?… Ainsi, tu es satisfait de cette existence dégradante… Tu y goûtes je ne sais quel plaisir sadique… Est-ce la joie abjecte, la perversion sensuelle du fumeur grossier qui préfère le tabac de dernier ordre au parfum du londrès — ou le raffinement de jouer ce personnage d’esclave gladiateur ?… Encore que les impératrices romaines fussent plus attirantes que nos compatriotes… Alors, c’est toi : Benjamin… Eh bien ! mon garçon, si c’est là la carrière que tu choisis, je ne t’en fais pas mes compliments ! J’ai rencontré nombre de vicieux depuis que j’exerce ma profession ; je me figurais connaître les chapitres du mal sur le bout du doigt… Et c’est un morveux de ton âge qui m’apprend aujourd’hui une corruption nouvelle ! Un moucheron que j’ai aidé à mettre au monde… Ah ! petit misérable, j’aurais pu te laisser où tu