Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/232

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— Le jeune Champion implora :

— Docteur, vous ne direz rien à papa, s’pas ? Vous lui laisserez ignorer ma retraite ?

— Antony bondit :

— Qu’est-ce que tu me chantes ?… Ne rien dire à ton père ! Tu t’imagines que je tolérerai cette situation ?… Pour qui me prends-tu ? Sitôt que je serai sorti de cette boîte, je courrai prévenir Onésime, oui !

— Je vous en défie.

— Tu m’en défies, polisson ? Elle est forte celle-là !

— Au nom du secret professionnel : vous n’avez pas le droit de trahir un malade.

— Eh bien ! tu vas voir ça… et tout de suite, encore !

Hors de lui, Antony, plantant là Camille, s’élança au dehors, en claquant la porte.

Il tomba dans les bras de M. Pascal qui arpentait le corridor, attendant le résultat de la consultation. Lucien questionna avidement :

— Eh bien ! docteur ?

Antony le considéra un instant d’un air hébété, oubliant que cet homme l’avait