Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/233

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mandé pour soigner quelqu’un. Puis, réfléchissant à la surexcitation momentanée de Camille, le docteur estima dangereux de l’exposer à un entretien avec M. Pascal : ce galopin serait capable de livrer son secret, dans une minute d’exaltation où il conjurerait son hôte de lui fournir quelque cachette ménagée en un recoin de la villa… Le docteur voulait que Lucien ignorât à jamais qu’il avait hébergé le fils de M. le magister.

Et, prudent, Antony répliqua :

— Le malade a surtout besoin de repos… Le surmenage, les veilles prolongées, le sommeil agité ont ébranlé ses nerfs… Ce ne sera rien… Je viens de lui faire prendre un cachet de véronal : il va s’endormir. Je vous recommande de le laisser tranquille et de ne pas entrer dans sa chambre avant qu’il soit réveillé…

Le docteur Antony ajouta mentalement : « D’ici un quart d’heure, je serai de retour avec le père et il faudra bien que l’enfant nous suive. »

À la grille du jardin, il renouvela son con-