Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/260

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s’adresser… Il sera mieux renseigné sur le compte de Madame.

— Benjamin !

Lucien, interloqué, s’efforçait de comprendre. Il murmura :

— Comment Benjamin connaît-il le but de promenade qu’a choisi Lily puisqu’elle est sortie pendant son sommeil ?

— Ah ! ouiche… Un joli sommeil ! Que Monsieur fasse un tour là-haut ; il verra de quelle façon l’on y dort.

Effaré, vaguement troublé, Lucien, suivi de la bonne, grimpa quatre à quatre jusqu’à la chambre de Camille : un regard lui suffit pour constater la disparition de son protégé et le désordre de la pièce où flottait insidieusement ce parfum d’œillet musqué dont se vaporisait Lily.

M. Pascal soupçonna une catastrophe. Se tournant vers Denise, il questionna, menaçant :

— Maintenant, vous allez tout dire !… Qu’avez-vous découvert ? Prenez garde, je suis très irrité… Parlez sans réticence, ou je me fâche !