Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/274

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Antony, flairant un imbroglio, s’impatienta :

— Enfin, où sont-ils en ce moment ?

— Au poste.

— Ah ça ! qu’est-il arrivé ?

— Oh ! rien que de très banal et de très dramatique… On a essayé d’assassiner le général Tcherpoff, pour la dixième fois au moins…

— Mais quel rapport ?…

— Le général Tcherpoff, qui est un haut fonctionnaire de la police à Moscou, descend à notre hôtel chaque fois qu’il passe par Marseille… Il y a deux ans, un de ses compatriotes a tiré des coups de revolver sur lui, dans le hall même… La saison dernière, nous avons découvert une bombe sous son lit… Et ce matin les deux hommes dont je vous parlais, ont eu l’audace de s’introduire de force chez lui, le vieux jurant ses grands dieux qu’il s’agissait de son fils. Ils ont dérangé le général qui était couché — et pas seul ; cela a causé un énorme scandale… J’ai fait conduire tout le monde au poste et, comme les deux étran-