Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/30

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aux traits menus et réguliers, apparaissait ainsi qu’une tête de poupée-madone sous une auréole de pourpre.

Camille murmura faiblement :

— J’étais l’un des trois jeunes gens…

— Alors ? interrogea Mme Pascal.

— Alors, j’ai tout lieu de penser que je fus le premier à constater… ipso facto… que les commérages — inévitables, hélas ! d’une petite ville — suscités par certains indices… étranges… n’étaient qu’une méprise… une malencontreuse et stupide méprise… dont je m’excuse, Madame, au nom de mes compatriotes.

La jeune femme lui adressa un sourire mélancolique et charmeur. Elle confessa mystérieusement :

— Je vous remercie, Monsieur… Mais nous ne méritons point vos excuses. La Maison Pascal n’est pas… une maison… pareille aux autres, certes ! Pourtant, c’est… c’est la Maison Pascal, enfin… Vous saurez bientôt…

Elle fit une pause ; puis conclut d’un air plus assuré :