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II


Mlle Pulchérie recevait le dimanche.

C’était une vieille jeune fille quadragénaire qui, pour avoir renoncé à ses prétendants — cas de force majeure, — n’avait point renoncé à ses prétentions de fausse mineure.

Orpheline riche et considérée, elle fréquentait depuis vingt ans la haute société de Montfleuri-les-Pins sans avoir rencontré celui qui se fût accommodé des aspérités d’une laideur anguleuse en faveur de la rotondité du patrimoine dotal. Afin de se consoler, elle prolongeait l’illusion de son adolescence au delà des limites permises, vêtant sa maigreur osseuse de claires mousselines fanfreluchées.