Page:Marais - Le Huitieme Peche.pdf/130

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Vous savez que vos cousins veulent vous marier avec cet individu !

C’est trois semaines après ce déjeuner. Georges — exaspéré de retrouver Fernol et Jacquard installés chaque dimanche auprès de Claude Gérard ; mordu de jalousie à l’idée qu’on espère faire épouser Jacquard à celle qu’il croyait déjà posséder, — est parvenu à bloquer la jeune fille dans un angle du petit salon, et l’oblige de subir un interrogatoire serré.

— Oui… Mes parents sont très bons de s’occuper de moi ; répond doucement Claude.

Elle le pense. Elle a été si agréablement surprise en s’apercevant que ses cousins n’avaient point d’intentions inavouables à son égard, bien au contraire ! Elle se reproche d’avoir porté sur eux un jugement téméraire ; Georges enrage de la trouver si calme. Il gronde :

— Ce Jacquard est indigne de vous… L’avez-vous examiné ? Il a l’air d’un calicot… Oh ! ces