Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/125

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simplement de n’être pas coquette avec vous. Je n’ai pas été coquette, n’est-ce pas ?

Je restais confondu par les paroles de Geneviève. Je me remémorais l’accueil indulgent, les sourires un peu ironiques de la douce Mme Renaud : et une sorte de fureur s’emparait de moi… Cette mère que je croyais aveugle avait une condescendance railleuse envers mon jeune âge : et c’était moi que l’on bernait.

Mais tout ce que je devinais d’imprécis derrière les réticences de Geneviève m’encourageait obscurément. Et j’aimais d’autant plus mon amie, en la découvrant plus estimable encore : la confiance que lui témoignait sa mère, la docilité avec laquelle elle y répondait, qui eussent dépité un amoureux vulgaire, m’excitaient