Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/156

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de droit. Mais je ne me trompe pas sur ses intentions : s’il s’agissait vraiment d’études, mon père m’enverrait suivre les cours de la Faculté de Lyon où lui-même fit son droit, jadis.

Le dessein réel de mon père est un de ces projets ingénument pervers comme en élabore le rigorisme amoral des familles.

Afin de distraire mon inclination sentimentale envers une jeune fille honnête, il imagine de me livrer à la tentation de noce et de fête que représente fatalement l’existence d’un jeune homme seul à Paris.

Ma sagesse l’inquiète autant qu’une perversion des sens. Je devine ses pensées : « Il n’est pas assez dégourdi… Il faut que jeunesse se passe. » Ma pas-