Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/173

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doucement Mme Renaud. Dites-vous adieu tout de suite : cela n’en vaudra que mieux !

Elle s’éloigna un peu de nous, par une condescendance maternelle. Alors Geneviève chuchota tout bas, en rougissant :

— Trouvez-vous demain à l’entrée de la forêt de Grosbois… J’irai vous rejoindre.

Et je dus quitter cette maison, où j’étais entré avec mon dernier espoir.

J’avais obtenu seulement, en guise de succès, que Geneviève connût la faute de m’accorder une entrevue clandestine. De la part de cette fille scrupuleuse, ce geste avait une portée significative. Mais pour moi, n’était-ce pas une compensation dérisoire ? Il me semblait que Geneviève fit la charité inutile d’offrir une gerbe de roses à un agonisant.