Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/178

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— Mais je ne veux pas que vous m’oubliiez…

Elle continua, en détournant un peu la tête :

— Je ne suis pas venue pour vous engager à renoncer à moi, au contraire… Hier, en vous écoutant, en écoutant ma mère, j’ai senti — malgré ma raison, ma confiance filiale — que tout mon être vous approuvait… Il est des moments où nous devons obéir aux impulsions de notre âme, en dépit de la sagesse… Je suis peut-être folle, j’agis peut-être mal, mais j’ai résolu, dès cette minute, d’être votre femme, quelle que soit l’opposition que puisse rencontrer ma décision… Et c’est pour vous le dire, Philippe, que je désirais vous rencontrer aujourd’hui… pour vous répéter :