Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/216

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au lieu de m’apaiser. Et cependant…

C’est la douleur de Geneviève qui m’est douloureuse… Mais moi, moi seul, pour mon propre compte, qu’est-ce que j’éprouve ?… Qu’est-ce que j’éprouve, en relisant ces lignes qui chevauchent nerveusement le papier, ces caractères tremblés qui sont les bégaiements de l’écriture :

« Mon cher Philippe,

« J’ai cru que je n’oserais jamais vous écrire, et vous êtes pourtant le premier à qui je dois confier ma détresse. Il m’arrive un malheur dont je reste stupide et que je n’ai pu tenir secret, faute de l’avoir soupçonné moi-même. Est-ce possible… Il suffisait donc qu’une fois…