Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/40

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lorsque j’aurai vingt ans — mais avec l’ambition de contribuer à la renaissance du monde. Mon cœur ne peut aspirer à la destruction, alors que l’avenir nous fait signe de repeupler la cité déserte…

Quand le devoir des pères fut de semer la mort, la tâche des fils est de créer la vie.

À peine ai-je vu cette jeune fille, que je me suis senti lié à elle comme par une chaîne invisible.

Je l’ai croisée dans la campagne, sur la route de Saint-Menoux, au sortir de Bourbon-l’Archambault. J’ai éprouvé une commotion singulière en l’apercevant : elle était belle de santé, de jeunesse